Monique Pontier est née le 23 février 1947.

Après une petite enfance au Togo, Monique n'est allée à l'école qu'à partir du CE2, faisant ses premiers apprentissages auprès de sa mère.

Excellente élève, boulimique de savoir, son goût pour les mathématiques et son envie d'être professeur datent au moins de ses années de collège.

​

Elle est entrée à l'école normale supérieure de Jeunes filles de Sèvres à 19 ans.

Elle soutient sa première thèse en 1971 sous la direction de Daniel Revuz sur un théorème de renouvellement sur les groupes abéliens localement compacts.

En 1987, Monique soutient sa thèse d'état sur le contrôle et le filtrage de processus stochastiques sous contraintes, avec comme garant Dominique Lépingle.

De 1970 à 1971, Monique a été assistante en mathématique aux Universités de Poitiers, Tours et Orléans où elle devient professeur en 1990.

Lors d'un intermède de deux ans à l'université de Tunis, elle a contracté un attachement fort pour la Tunisie, y tissant des liens scientifiques indéfectibles.

Puis, à partir de septembre 1998, elle sera professeur puis professeur émérite à l'université de Toulouse 3.

​

Monique a su mener de front sa vie de famille, son fort investissement pour l'action d'abord au planning puis dans la recherche et dans les divers conseils des universités auxquelles elle a appartenues.

​

Ses thèmes de recherches sont le contrôle et le filtrage stochastiques ; le calcul anticipatif stochastique, le calcul stochastique appliqué à la finance, les champs gaussiens. Son travail avec Axel Grorud autour de la détection de délit d'initié a marqué les esprits et ouvert la porte à de nombreux développements.

​

Avec la retraite son appétit pour les mathématiques ne s'est pas éteint, loin de là, Monique continue à partager son énergie et ses envies avec jeunes et moins jeunes.

Que ce soit ses filles biologiques ou mathématiques, elle nous a appris à être des femmes fortes et pour cela nous lui en sommes infiniment reconnaissantes.